installation in situ, présentée au centre d'artistes articule en mars 2019
En portugais, Morada signifie Demeure. Cette installation, composée de miroirs brisés, propose un regard différent sur la notion de l’identité, souvent liée à la notion de territoire et de nationalité.
Partant du principe que l’être humain est capable de faire de chaque endroit son chez- soi, l’artiste invite le spectateur à penser le corps, vu au travers l’image projetée dans le miroir, comme un habitacle intérieur.
Le corps est le seul territoire possible, celui que l’on amène avec soi. C’est une invitation à penser à la place qu’il occupe, à l’importance de son image dans le monde et encore, rentrer dans son propre monde personnel psychique, là où se trouve finalement une demeure unique et irremplaçable. Les reflets de notre image apparaissent donc comme une antithèse du lieu identitaire.
L’irrégularité des miroirs brisés suppose les facettes de la persona, les différentes apparences. C’est dans l’irrégularité que le pouvoir de la matière se déploie : les corps sont fragmentés en images et les lieux non-identitaires multipliés.
L’installation est accompagnée par la musique du chanteur compositeur brésilien Cartola, « Preciso me encontrar » (traduction libre: J’ai besoin de me retrouver). La musique appuie la quête, d’aller retrouver cet espace, ce lieu, soit-il physique, émotionnel, spirituel ou identitaire.